Myristica fragrans
Le fruit du muscadier est une vraie « poupée russe ». Il produit deux épices distinctes le macis et la muscade. Comme un gros abricot, le fruit à maturité a sa chair qui éclate et laisse apparaître le macis, l’entrelacs orange rouge qui entoure une coque qui contient, elle, la noix de muscade.
Après la récolte, le macis est séparé de la coque qui est mise à sécher. Et enfin, on libère la noix en cassant cette coque.
Sa saveur délicate et chaude fait d’elle une épice très employée. La muscade rentre dans la composition du Quatre épices.
On en ajoute dans le soufflé au fromage, le gratin dauphinois, les épinards hachés, la salade cuite, le chou-fleur, la purée, dans les préparations à base de poisson, comme les croquettes, le soufflé de thon, dans les sauces, béchamel, sauce blanche et enfin dans les viandes, boulettes et pains de viande, farces. On utilise la noix de muscade râpée ou en poudre, dans les boissons, grog au rhum, punch, lait chaud, chocolat chaud.
On l’utilise également dans certains desserts comme la crème anglaise, le pudding, le riz au lait, le cake et la crème à la vanille.
Comme le girofle, la muscade fut l’enjeu de beaucoup de convoitises. Portugais, anglais, français, hollandais se disputèrent le monopole. Tous les coups étaient permis, invasions des territoires où elle était produite, organisation de la rareté en limitant la culture où en brûlant les stocks, stérilisation des noix pour empêcher sa culture sur d’autres cieux, vols de plants... La muscade rendait fou !